Retour sur le STIL 2024 : trois jours autour du sujet "Métamorphose 24 – Les voies du changement"
Retour sur la participation de l’Union TLF au SITL 2024 !
De gauche à droite : Claude Samson, Président de l’AFILOG ; Alexis Gibergues, Président de l’OTRE, Denis Choumert, Président de l’AUTF ; Rodolphe GINTZ Directeur général des infrastructures, des transports et des mobilités ; Olivier Poncelet, Délégué Général de l’Union TLF ; Anne- Marie Idrac, Présidente de France Logistique ; Laurence Gaborieau, Directrice du SITL ; Joël Glusman, Président de TLF Overseas ; Yann de Feraudy, Président de France Supply Chain ; Étienne Webre, Délégué général-adjoint d’Evoli.
Conférence inaugurale de la SITL 2024 autour du fil rouge : « Métamorphose, les voies du changement »
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Conférence inaugurale de la SITL 2024 autour du fil rouge : " Métamorphose, les voies du changement "
Dans son discours inaugural, Laurence Gaborieau, Directrice du SITL, a rappelé que l’un des enjeux du salon était de présenter un état des solutions innovantes, des perspectives et des prospectives en matière de décarbonation. La nécessité de réduire l’empreinte carbone impose de repenser fondamentalement les modes de transport et de logistique. Parallèlement, la technologie joue un rôle prépondérant dans notre capacité à être plus efficace et plus compétitif et il est impératif que nous embrassions les avancées technologiques, tout en restant consciente des enjeux liés à la cybersécurité ou à la protection des données.
Selon Anne-Marie Idrac, Présidente de France Logistique, la stratégie nationale logistique s’appuie sur deux piliers : la compétitivité des entreprises du secteur et leur décarbonation. La Présidente de France Logistique a appelé à renforcer la compétitivité du secteur, qui est indispensable à toute l’économie, et à développer des collaborations entre les pouvoirs publics et les acteurs privés. Elle est revenue sur les défis de la décarbonation, qui peuvent se résumer en 3 « M » : le Maillage et la question de l’implantation des entrepôts, la Massification avec le report modal mais aussi l’optimisation des chargements des camions et les enjeux d’économie circulaire, la Motorisation avec le développement d’un mixte énergétique.
Pour Mathieu Friedberg, Président Directeur Général de CEVA Logistics (adhérent de l’Union TLF), l’enjeu, c’est la soutenabilité des activités : demain, la supply chain va coûter plus cher : les seuls transporteurs et les logisticiens ne pourront pas porter seuls le coût de la transition. Il y a un enjeu majeur de partage de ces surcoûts sur l’ensemble de la chaîne. En termes de décarbonation, ce qui est vrai dans le transport maritime l’est aussi pour le transport routier : on sera vraisemblablement sur un panachage entre différentes énergies demain, dans une logique de mixte.
Jean-Thomas Schmitt, Président Directeur Général d’Heppner (adhérent de l’Union TLF), le secteur transport agit comme maillon essentiel de la décarbonation en massifiant et en optimisant les flux de marchandises. Il est revenu sur la trajectoire de décarbonation du groupe Heppner, et les forts enjeux auxquels est confronté le secteur. L’un des enjeux est la sous-traitance : la décarbonation permettra aussi une transformation de la relation avec la sous-traitance, vers une relation plus partenariale et plus durable.
Table ronde inaugurale : « Quels sont les freins en matière de recrutement – Rendre le secteur plus attractif, quelles solutions ? »
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Table ronde inaugurale : " Quels sont les freins en matière de recrutement - Rendre le secteur plus attractif, quelles solutions ? "
Paul Bazin, Directeur Général délégué de France Travail est revenu sur les besoins : sur l’ensemble des métiers (conducteurs routiers agents d’exploitation…), 240 000 besoins de recrutements exprimés dans le secteur. Sur ces 240000 besoins, 120 000 font l’objet d’offres d’emploi déposées à France Travail. L’objectif de France Travail est d’aller au-devant des entreprises et de les accompagner dans chacun de leurs recrutements (simulation, jobs dating)
Joël Glusman, Vice-Président de l’Union TLF et Président de TLF Overseas, a relevé les difficultés de recrutement dans le secteur. Au cours de ces 20 dernières années, les effectifs du secteur du transport et de la logistique ont doublé, on est passé de 400 000 collaborateurs emploi à 800 000 collaborateurs. La demande a donc explosé. Les difficultés de recrutement conjoncturelles sont devenues structurelles. Il rappelle la signature d’une convention de partenariat entre l’Union TLF et France Travail qui se décline au niveau régional et le travail mené par activités (aérien, maritime…).
Jon Scott, DRH d’Amazon France Logistique (adhérent de l’Union TLF) a rappelé qu’Amazon est, sur les 10 dernières années, le premier créateur net d’emploi en France selon l’Observatoire National des Métiers. Pour les recrutements, la formation et la promotion en interne sont privilégiées. Parallèlement, Amazon cherche à intégrer des personnes éloignées de l’emploi : un partenariat avec France Travail et des agences d’intérim a été mis en place (8 salariés sur 10 étaient des demandeurs d’emplois et 6 sur 10 étaient des demandeurs d’emploi de longue durée).
Joël Glusman et Jon Scott ont également pu revenir leurs parcours respectifs, débutant sur des emplois ouvriers, avant d’entrer dans le secteur des transports et de la logistique jusqu’à un poste de dirigeant.
Echange entre Rodolphe Gintz, Directeur général des infrastructures, des transports et de la mobilité et les membres fondateurs de France Logistique : Union TLF, AUTF, OTRE, Afilog et la CGF.
Anne-Marie Idrac, Présidente de France Logistique a organisé avec ses membres fondateurs un échange avec Rodolphe Gintz, directeur général des infrastructures, des transports et de la mobilité.
L’occasion d’échanger sur les principaux sujets qui mobilisent les acteurs de la logistique : la transition énergétique (faisabilité et financement), la disponibilité foncière pour la logistique, la compétitivité et la concurrence internationale.
Conférence : « JOP : top départ ! Réussir ensemble la logistique du quotidien pendant l’évènement »
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Conférence : " JOP : top départ ! Réussir ensemble la logistique du quotidien pendant l'évènement "
Pierre Rabadan, Adjoint à la mairie de Paris en charge du Sport, des JOP et de la Seine, a souligné le caractère exceptionnel des Jeux en France, qui auront pour terrain les cœurs de villes français, permettant à l’ensemble du tissu économique local de profiter du regain économique qui accompagnera l’événement. Il a également insisté sur la volonté des pouvoirs publics d’éviter l’écueil de la surconstruction, en utilisant au maximum les infrastructures existantes et avec des infrastructures nouvelles qui seront mises à profit de la population à la suite des Jeux.
Xavier-Yves Valère, Chef de la mission fret et logistique à la DGITM, est revenu sur le travail de prospection engagé très tôt par le ministère des Transports sur la demande de marchandises qui devrait doubler sur la période des JOP, entrainant un important besoin en logistique. Afin de faire face à cette demande, la DGITM s’est tournée vers le Programme Interlud+ pour engager une démarche dédiée réunissant l’ensemble des acteurs de la logistique du quotidien. Il a finalement insisté sur la volonté de pérenniser ce collectif public / privé, inédit en France.
Jérome DOUY, Directeur Délégué au pôle logistique urbaine chez TLF, a rappelé l’implication et l’engagement de l’Union TLF depuis plusieurs années pour porter la voix des professionnels auprès des autorités publiques. Un guide a récemment été publié par l’Union TLF pour accompagner les transporteurs et logisticiens dans leur préparation aux Jeux Olympiques. Téléchargez l’intégralité du Guide des Jeux 2024
Pour Christian ROSE, Responsable environnement Transport et Logistique à la CGF, il est essentiel de rappeler la démarche LUJOP, qui travaille de concert et en confiance avec les autorités, et plus particulièrement la Préfecture de police, dans une logique de compréhension des enjeux de sécurité auxquelles elles se confrontent. L’objectif premier de LUJOP est de converger vers des solutions communes. Il alerte également les entreprises sur le besoin d’anticiper l’impact des Jeux sur leurs activités, que ce soit le rallongement du temps de trajet ou encore le surcoût sur leurs prestations de transport.
Jean-André Lassere, Directeur d’Interlud, a décliné les trois leviers adoptés pour faire face aux chocs de la demande attendu ainsi qu’à celui des contraintes sécuritaires mises en œuvre durant les Jeux. Il s’agit de procurer une information précise et la plus exhaustive possible concernant les restrictions de circulation auprès des professionnels, d’assurer des échanges entre l’ensemble des représentants du secteur de la logistique urbaine et de pérenniser le panel d’outils numériques et opérationnels développés dans le cadre de la démarche LUJOP, qui seront regroupés sur la plateforme « JOPtimiz ».
Olivier Storch, Directeur Général-adjoint de CEVA logistics, adhérent de l’Union TLF, en charge d’organiser les flux des Jeux 2024, a clôturé cette conférence en faisant un point sur les moyens logistiques mis en œuvre par CEVA pour la pleine réussite des prochains JOP avec 80.000 m² de surface d’entreposage dédiés aux JOP et au pic de l’événement une équipe de 800 personnes mobilisées. Il est également revenu sur le travail engagé conjointement avec le COJOP sur la diminution de l’empreinte carbone de ces opérations qui seront opérées par des véhicules électriques ainsi qu’aux biocarburants mais également grâce au recours au transport fluvial sur la Seine et à la cyclologistique.
Conférence : « Quelle logistique en 2050 ? »
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Conférence : " Quelle logistique en 2050 ? "
Xavier-Yves Valère – Chef de la mission fret et logistique DGITM. Le ministère a réalisé une « prospective de planification », en dialoguant avec les filières, en se basant sur leurs visions du futur de leurs activités et des transports associés. Par ce travail, la DGITM prévoit une hausse de la demande de transport de marchandises de +12 % entre 2019 et 2050, soit 35 milliards de tonnes-kilomètres de plus sur une année.
Pour Laetitia Dablanc – Directrice de recherche à l’Université Gustave Eiffel, directrice de la chaire Logistics city, les marchandises viennent de partout pour aller partout. La demande de transport augmente donc et la prévision de la DGITM (+12 % entre 2019-2050) semble conservatrice. Il va falloir de l’innovation pour concilier cette hausse de la demande avec les enjeux environnementaux et cette innovation se fera aussi sous contrainte, comme avec les ZFE.
David Lewkowitz – Président d’Amazon France logistique, adhérent de l’Union TLF : La logistique de demain sera plus optimisée et décarbonée. Amazon y travaille, avec notamment un objectif de neutralité carbone à horizon 2040. Cela passe par des entrepôts optimisés et bien situés ; par des transports décarbonés de bout en bout, du premier au dernier kilomètre ; par une supply chain également optimisée, avec une implication de tous ses acteurs. L’innovation technologique sera la clé. Elle améliorera aussi bien le confort des salariés que la satisfaction des clients.
Selon Yann Tréméac – Chef adjoint du service transports et mobilité, Ademe : Il faut apprendre à tous comment calculer les émissions carbone d’une activité, d’un transport. Il faut informer les consommateurs sur les impacts des transports qu’ils sollicitent. La demande doit être maitrisée et l’information joue un rôle déterminant.
Francis Barel – Directeur Général de PayPal France. En matière d’innovation technologique, on peut difficilement prévoir ce qui se passera dans les 6 à 18 prochains mois… alors comment anticiper des évolutions à 2050 ? La demande pour le e-commerce est bien présente. Elle devrait continuer de croître. Il faut s’y préparer.
Conférence : « Décarboner le maritime – regards croisés »
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Conférence : " Décarboner le maritime – regards croisés "
Lors de la conférence « Décarboner le transport maritime », Eric Martin dit Neuville, Vice-président de TLF Overseas, a pu exposer le rôle des commissionnaires de transport dans la décarbonation des chaînes logistiques maritimes.
Il intervenait aux côtés de Stephane Defives, Seafreight Director France chez Kuehne+Nagel, Luc Arnouts, VP International du Port of Antwerp-Bruges et Kris Danaradjou d’HAROPA PORT.
Pour un commissionnaire de transport, décarboner la chaîne logistique c’est investir dans des solutions digitales pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre, optimiser le chargement des marchandises à travers des solutions de consolidation, soutenir les solutions durables (énergie vélique, nouveaux carburants), et réduire les émissions sur les pré et post-acheminements portuaires.
Tous les acteurs de la chaîne logistique (armateurs, ports, commissionnaires de transport et chargeurs) doivent se mobiliser pour financer les investissements nécessaires à la décarbonation. Les armateurs pourraient offrir plus de précisions sur les données communiquées : GES par navire et par service.
Les ports ont un rôle à jouer dans le développement des solutions short sea, à travers une efficacité opérationnelle des opérations portuaires.
Cocktail de l’Union TLF
Eric Hémar, Président de l’Union TLF et Carole Dupessey, Vice-Présidente de l’Union TLF ont accueilli les adhérents et partenaires sur le stand de la fédération pour partager un moment convivial.
Eric Hémar a souligné que les métiers du transport et de la logistique n’étaient pas encore suffisamment reconnus. Il a invité à un travail de terrain pour faire connaître les entreprises adhérentes au plus près des territoires et de leurs élus.
Il a rappelé la mobilisation de l’Union TLF pour éviter toute fiscalité supplémentaire sur les activités de transport et de logistique et pour que les Jeux Olympiques et Paralympiques intègrent pleinement les activités transport et logistique.
Il a également présenté le nouveau président du Conseil professionnel Île-de-France de l’Union TLF, Vincent Le Duff qui a dit son envie de porter la voix des entreprises franciliennes auprès des instances de l’Union TLF, et sa volonté de travailler dans un esprit collégial et collectif.
Enfin, Eric Hémar a remercié Laurence Gaborieau, Directice du SITL pour l’organisation du salon et rappelé l’importance du partenariat entre l’Union TLF et le SITL
Conférence : « Quelles perspectives sur le marché du transport maritime en 2024 »
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Conférence : "Quelles perspectives sur le marché du transport maritime en 2024 "
Anne Sophie Fribourg, Présidente de la Commission maritime de TLF Overseas, a pu détailler la vision des commissionnaires de transport internationaux sur le marché du transport maritime et ses évolutions.
L’occasion d’échanger avec Amal LOUIS, Directrice du développement commercial du Grand Port Maritime de Marseille – Port de Marseille Fos et Jean-Marie Petitdidier , Vice-président de la Commission maritime de l’AUTF – Association des Utilisateurs de Transport de Fret.
Différents constats ont pu être dressés :
➡ Le marché se stabilise à la baisse, à des taux de fret plus élevés que fin 2023.
➡ L’arrivée de surcapacités (+11 %) compensera partiellement l’effet du conflit de la mer Rouge, dans un contexte de faible demande.
➡ Les alliances devraient se réorganiser au quatrième trimestre 2024.
Conférence : « Logistique urbaine, le pouvoir aux villes ? »
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Conférence : " Logistique urbaine, le pouvoir aux villes ? "
Guy-Pierre Sachot, Directeur du déploiement de la logistique urbaine, GEOPOST, a insisté sur la nécessité d’optimiser les moyens utilisés. Depuis la loi d’orientation des mobilités, les villes, les territoires ont une compétence d’organisation. Il est nécessaire de signer des conventions avec les villes, de diffuser les messages et d’améliorer l’acculturation des pouvoirs publics. La compétence des villes sur certaines réglementations doit être partagée et concertée avec les opérationnels afin que les règles soient efficientes.
Christophe Schmitt : Directeur des relations institutionnelles Heppner, Président de la Commission Logistique urbaine de l’Union TLF, a plaidé pour un échange collaboratif entre les villes et les opérateurs au-delà de l’aspect règlementaire. La création du comité technique des logistiques urbaines (CTLU) constitue un exemple opportun. L’important, pour les transporteurs, c’est d’avoir une vision claire de l’avenir, compte tenu des investissements nécessaires, et de prendre en compte les réalités du terrain.
Aurélie SUQUET, Directrice ASSET Management et Investissements, Sogaris, est revenue sur le mission première qu’est la décarbonation de la logistique afin de la réimplanter dans la ville. Un exemple : La Chapelle International. La logistique n’est pas une contrainte, elle doit être perçue comme une solution pour la ville. Pour ce faire, la Sogaris travaille sur le cahier des charges des projets d’espace de logistique urbain de distribution pour maîtriser techniquement les nuisances de la logistique urbaine et la mixité d’usage des projets.
Jean-Michel Genestier, maire du Raincy, Conseiller délégué Logistique à la MGP, est revenu sur la nécessité de faire accepter la logistique urbaine à la population, notamment avec la signature du pacte métropolitain de logistique urbaine. Il faut aller au-delà du pouvoir de chaque maire en matière de réglementation de la circulation et du stationnement pour mutualiser et harmoniser la réglementation. Il s’agit d’utiliser le besoin de régulation pour améliorer, fluidifier les flux logistiques. En effet, la logistique permet une réindustrialisation supplémentaire dans les territoires.
Officialisation du Guide sûreté de l’Union TLF
L’Union TLF a dévoilé, le Guide Sûreté produit par sa commission Sûreté du fret routier. Cette officialisation a eu lieu en présence de Christophe Pignard, Président de la commission, Cyril Krekounian, de la Gendarmerie Nationale, Richard CHOPINEAU, membre de la commission Sûreté et Directeur Sûreté de Chronopost et Olga Alexandrova, Directrice déléguée au pôle terrestre de l’Union TLF.
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Officialisation du Guide sûreté de l’Union TLF
Cette officialisation fait suite à un travail collectif d’un an des membres de la Commission Sûreté de l’Union TLF qui regroupe des partenaires publics (forces de l’ordre) et des adhérents de l’Union TLF.
Le Guide est adapté aux nouvelles formes de malveillance et enrichi de liens utiles, Il est structuré autour de 19 fiches pratiques. L’ouvrage s’adresse aux entreprises du secteur transport et logistique dépourvues de direction sûreté. Son objectif est de les aider à anticiper les risques, analyser les menaces et apporter des solutions et mesures correctives face à des atteintes devenues multiformes.
Mise en œuvre du décret tertiaire dans lalogistique : les locataires et les propriétaires s’organisent pour en assurer la co-responsabilité.
L’AFILOG, l’Union TLF, Club Déméter et France Supply Chain ont travaillé en commun sur un document-cadre pour gérer la mise en œuvre concrète du décret tertiaire.
Diana Diziain, Directrice déléguée de l’AFILOG a rappelé que le décret tertiaire place les opérateurs devant une injonction forte quant au but à atteindre, mais floue quant à la répartition des responsabilités. Cette injonction met tout naturellement à l’épreuve une relation propriétaire – locataire déjà souvent structurellement « en tension ». C’est avec une volonté de fairplay que les locataires et les propriétaires, solidaires car coresponsables dans la mise en œuvre du texte, ont abordé le sujet. Ils ont abouti ensemble à un document de principes commun.
Julien Darthout, Délégué Général de Demeter (représenté par Yannick Buisson) est revenu sur la genèse du projet : constitution d’un atelier spécifique Bâtiment dont l’objectif principal a été d’accompagner les membres du Club dans la réduction des consommations d’énergie sur les entrepôts. Les objectifs étaient : le décryptage du décret tertiaire, la construction d’un cadre co-engageant entre bailleur/preneur afin d’aboutir sur une base d’initiatives à partager pour réduire les consommations d’énergies.
Yannick Buisson, Président du Conseil Supply chain de l’Union TL, est revenu sur les objectifs ambitieux du décret tertiaire en matière de réduction des consommations énergétiques et les complexités liées à la mise en œuvre pratique reste complexe dans les entrepôts logistiques. Il a insisté sur le travail engagé vers une responsabilité partagée du propriétaire et du locataire. Le document fixe un cadre de discussion, chaque entreprise est ensuite responsable de ses négociations de baux.
Yann de Feraudy Président de France Supply Chain insisté sur l’ambition : rendre le décret tertiaire plus désirable. La signature de la charte, et le fait d’arriver à un consensus sur ces sujets est un évènement qui va porter ses fruits. Il a salué un texte équilibré qui sera utile aux entreprises bailleurs et locataires.
En conclusion, Claude Samson, Président de l’AFILOG a relevé que la mise en œuvre du décret tertiaire ne se fera pas sans une coopération forte propriétaires et locataires. Sans coopération, l’Etat risque d’imposer une règle qui ne conviendra pas aux différentes parties. Cette expérience de coopération réussie pourra être élargie à d’autres sujets impliquant les locataires et les propriétaires : la production d’énergie et sa valorisation, la conception et l’entretien d’espaces verts paysagers de qualité…
Conférence : « Réindustrialisation, décarbonation et zéro artificialisation, l’équation impossible ? »
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Conférence : " Réindustrialisation, décarbonation et zéro artificialisation, l'équation impossible ? "
Selon Franck Dhersin, sénateur du Nord, Vice-président du GART, revient notamment sur le Canal Seine Nord, qui pourra accueillir navires de grand gabarit, faisant plus de 4 500 tonnes (420 poids lourds). Le canal s’étend sur 170 km, c’est le chainon manquant pour relier la Seine au réseau fluvial du Nord de l’Europe. Le long du canal, il y a 4 ports intérieurs ; avec une emprise au sol de 350 hectares au total. Deux des quatre ports seront reliés au réseau ferré. Ils feront mieux circuler les conteneurs. Aujourd’hui, chaque hectare compte et on ne peut plus se permettre d’en sacrifier pour rien : la planification est absolument essentielle.
Diana Diziain, Directrice déléguée de l’AFILOG rappelle qu’il n’est pas courant que des acteurs économiques demandent à l’Etat de planifier. C’est pourtant le cas de la logistique : une planification des implantations d’entrepôts sur le territoire français s’avère nécessaire pour répondre aux besoins. Il faut quantifier les besoins si l’on veut accompagner la réindustrialisation. C’est ce qui a été fait avec le Comité de l’axe Méditerranée Rhône-Saône, pour lequel il y a eu un travail de quantification des besoins en emplois, en hectare et en énergie.
Jérôme Grand SNCF Réseau, directeur des territoires relève une réelle « envie de trains », aussi bien de trains de voyageurs que trains de fret. La crise sanitaire a renforcé cette envie. Il y a également une envie plus forte d’intermodalité. Il constate que pendant des décennies, on a opposé les modes de transports (fer, fleuve route). A les opposer, tous les modes étaient affaiblis. A présent, on cherche à concilier les modes plutôt que de les opposer ; on recherche plus de synergies, pour des solutions de transports globalement plus performantes.
Yannick Buisson, Président du Conseil Supply Chain de l’Union TLF rappelle que la logistique ne représente qu’1% de l’artificialisation. La France étant engagée dans une compétition européenne, Il faut regarder ce qui se passe chez nos voisins. Aux Pays-Bas et en Allemagne, par exemple, il y a une culture de planification, notamment en faveur de solutions intermodales. En France, nous devons changer notre vision des entrepôts : ce sont des éléments d’infrastructure, nécessaires au bon aménagement des territoires.
Conférence : « Métamorphoses avec elles – Les voix du changement »
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Conférence : " Métamorphoses avec elles – Les voix du changement "
Les constats :
- En 2023, 4% des conducteurs sont des femmes en France
- Dans l’ensemble du secteur des transports, les femmes représentent 20% de l’effectif (18,5% pour la branche Transport & Logistique)
- La part des femmes en Supply Chain n’est que de 39% selon le dernier rapport GARTNER 2023 et se raréfie sur les postes exécutifs à 26%
Selon Marie Defrance, Adjointe à la Présidente déléguée de la CSIAM et membre du CA de Femmes en mouvement, la décarbonation est perçue par les constructeurs comme une opportunité pour recruter plus de femmes conductrices de poids lourds. L’électrification de la mobilité lourde amènera une amélioration des conditions de travail mais aussi d’hygiène et de sécurité.
Jean-Christophe Machet, Président de FM logistic et membre du Comex, France supplain chain déplore une baisse de 6% de femmes entrées en écoles d’ingénieurs en France alors que nos voisins chinois forment 1 million d’ingénieurs par an. Christophe MACHET revient sur la nécessite de travailler sur la diversité des profils et mettre en avant ces femmes qui réussissent pour en encourager d’autres et chasser les idées reçues. Aujourd’hui, il y a 49% de collaboratrices chez FM Logistic ; dans un secteur connaissant une vraie dynamique de développement, d’automatisation, un besoin de toutes les compétences.
Olga Alexandrova, Directrice Déléguée au pôle terrestre, union TLF fait la démonstration de ce que la femme apporte dans une équipe : une approche différente et complémentaire autour de trois notions « cœur, intelligence et conscience ». Plusieurs femmes sont citées en exemple : Athina Argyriou, première femme depuis 1922 nommée au poste de Présidente déléguée générale de la CSIAM, Valérie Macrez, Directrice générale de France Supply Chain, Anne-Marie Idrac, présidente de France Logistique…
Selon Marie-France Furgala, Directrice de l’ISLI MS/MSC en Global supply chain de Kedge Business School et membre du Comex France supply chain, de la communauté des femmes en supply chain, la Supply chain est un métier qui recrute mais qui manque d’attractivité car peu connue. Elle présente également les actions de de la communauté des femmes du Comex de France Supply Chain. Enfin, elle revient sur l’association Femmes en mouvement qui a pour but de donner davantage de visibilité aux femmes dans le secteur du transport et de la mobilité.
Conférence : « Quelles exigences et quels enjeux pour l’utilisation du fret aérien de demain ? »
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Conférence : " Quelles exigences et quels enjeux pour l'utilisation du fret aérien de demain ? "
La table ronde sur les enjeux et exigences du fret aérien réunissait Benoit Thibaudon VP Innovation & Transformation – Air France KLM Martinair Cargo ; Olivier Michaut, Director, Operations – FranceDirector, Operations – France chez Worldwide Flight Services (WFS), Jean-Michel Garcia, Délégué aux Transports Internationaux à l’AUTF et Oriane HERNANDEZ, déléguée aux affaires aériennes et sûreté aérienne de TLF Overseas a
L’occasion de rappeler les atouts du transport aérien : rapidité, fiabilité, régularité, sécurité/sûreté et une couverture étendue. Mais aussi d’insister sur les enjeux du secteur la décarbonation et la digitalisation. Le fret aérien est un mode de transport nécessaire et d’avenir.
Conférence : « ZFE – passer de la controverse à la mise en œuvre »
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Conférence : " ZFE - passer de la controverse à la mise en œuvre "
Jean-André Lasserre, Directeur du programme InTerLUD, est revenu sur la nécessité de prendre en compte tous les cas d’usage, toutes les formes de la logistique. Les aides sont très hétérogènes : le site ZFE-green recense toutes les aides pour aider à la lisibilité. Pour les chartes logistiques, le programme InTerLUD permet la concertation de tous les secteurs, représentés par leur fédération professionnelle. La systématisation du mécanisme est une spécificité française.
Olivier Poncelet, Délégué Général de l’Union TLF, est revenu sur les propositions de la fédération en matière de ZFE et notamment la nécessité de mettre en place un comité national de coordination. Des travaux communs ont été menés entre l’Union TLF, France Urbaine et le Secours Catholique dans le cadre du comité ministériel sur la qualité de l’air en ville proposé par le ministre Christophe Béchu dès 2022. En lien avec les comités de la logistique urbaine, représentant les acteurs territoriaux et économiques, les organisations plaident pour une approche équilibrée. Autour de trois axes principaux : Harmoniser les modalités de déploiement afin d’assurer la lisibilité pour les transporteurs, mettre en place des calendriers réalistes assurant une visibilité dans le temps et donner des avantages aux entreprises pionnières dans la décarbonation. Ce travail collectif a permis une prise de conscience : la majorité des métropoles qui avaient des calendriers supprimant les véhicules Crit’Air 2 à horizon 2030 ont revu leur calendrier.
Xavier Yves Valère, Chef de la mission fret et logistique DGITM : La loi d’orientation des mobilités a rendu obligatoire la mise en place de ZFE lorsque certains seuils de qualité de l’air sont dépassés. Il est nécessaire de mettre en place une politique de la « voiture-balai » afin d’accompagner ceux qui ont le plus de difficultés dans la transition. Pour les professionnels, le coût d’acquisition des véhicules électriques est bien plus élevé. La collectivité doit concevoir les conditions dans lesquelles il est plus économique de faire écologique.
Pierre Lefevre, Responsable Achats Indirects chez Groupe Pomona, est revenu sur la complexité de lecture des calendriers mis en place par les collectivités. Il a insisté sur la nécessité de s’engager dans le verdissement des flottes, qui constitue une opportunité. Celle-ci suppose une cohérence et une lisibilité règlementaire, et donc une harmonisation des règles et dérogations mises en place.
Conférence : « Carbone aux frontières : quels défis pour la mise en place du MACF ? »
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Conférence : " Carbone aux frontières : quels défis pour la mise en place du MACF ? "
Olivier THOUARD Président de la Commission douane TLF Overseas, Thibaut Dollet, Directeur Douanes chez L’Oréal Opérations et Marc Löning DGEC, Direction générale de l’énergie et du climat, ont partagé leurs retours d’expérience sur les premiers mois d’entrée en vigueur du mécanisme et ont échangé sur les enjeux des prochains mois.
Les prochaines étapes de déclarations seront essentielles pour que les entreprises puissent créer les process adaptés afin de se mettre en conformité avec ce nouveau règlement.
Ils ont relevé l’enjeu de sensibilisation des fournisseurs dans les pays tiers afin qu’ils soient en mesure de communiquer les bonnes données d’émissions.
Des efforts de sensibilisation doivent également être menés en France, où seulement 20% des entreprises attendues ont déposé leur premier rapport d’émissions. La DGEC va amorcer une campagne de communication de grande envergure afin d’informer les TPE/PME.
Vous pourrez retrouver les replays des conférences via l’interface MySITL : Log in | SITL 2024 (eventnetworking.com)