L'Union TLF publie sa note sur les indicateurs avancés des transports de fret
Cette note fait le point sur l’évolution de quatre indicateurs essentiels : la consommation des ménages, la production industrielle, les flux de conteneurs portuaires et la demande anticipée par les dirigeants du Transport routier de marchandises.
Faute de confiance suffisante, fragilisée par le climat politique français, la consommation des ménages et l’investissement des entreprises n’embraient pas. Les dirigeants du TRM, qui le ressentent dans leurs marchés, s’attendent à une fin d’année délicate.
Les Français gardent la main sur le portefeuille, en dépit de leurs gains de pouvoir d’achat accentués par le recul des prix de l’énergie. L’Insee anticipe ainsi une consommation en hausse de seulement 0,3 % sur un an au 4e trimestre 2025, avec dans le détail des services en progression (+1,4 %) et des achats de biens inchangés (+0,1 %), toujours sans reprise des achats alimentaires.
La plupart des grands segments industriels témoignent d’une production au mieux stable à un niveau bas, sinon en recul. L’indice global de la production manufacturière a lui enregistré une embellie trompeuse : pour les mois de juin, juillet et août, il progresse de 1,6 % sur un an, essentiellement grâce à un bond exceptionnel de la production aéronautique et navale (+18 %) venu étayer les stocks. Une correction est maintenant attendue pour ce secteur-ci.
En juin, les dirigeants du TRM avaient fait état d’une relative amélioration de leur activité. L’embellie s’est avérée de courte durée : leurs anticipations de demande sont nettement retombées en août, et plus encore en septembre.
Les transporteurs ont profité d’un regain des conteneurs portuaires. Les « boîtes » manutentionnées par Haropa Port, à destination ou en provenance de l’hinterland français, étaient en hausse de 6 % sur un an au 3e trimestre, tant à l’import qu’à l’export (EVP pleins et vides, hors transbordements ; données provisoires). Observant les stocks industriels récemment constitués, l’Insee envisage une accélération des exportations au 4e trimestre. Ce serait là un soutien bienvenu, mais insuffisant au regard de la faible demande intérieure.