Union des Entreprises Transport et Logistique de France

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Retour sur les temps forts des Assises de l’économie de la mer 2025 avec TLF Overseas !

Nos temps forts 07.11.2025

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TLF Overseas a participé a la 20ème édition aux Assises de l’économie de la mer qui se sont tenues à la Rochelle les 4 et 5 novembre.

Deux journées d’échanges et de réflexions au service de l’avenir maritime français et européen. 

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Pierre Éric Pommellet a rappelé la nécessité d’une « préférence européenne » pour soutenir la construction navale civile face à la domination des chantiers asiatiques. Il a souligné que le modèle mis en place dans la défense pouvait inspirer le secteur civil, plaidant pour un dispositif comparable à la loi de programmation militaire, afin d’offrir davantage de visibilité aux industriels et de renforcer la compétitivité européenne. Il a insisté sur l’importance de préserver et développer les infrastructures navales françaises, atout stratégique pour la filière.

 

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Emmanuel Macron a replacé la mer au cœur des grands enjeux de souveraineté économique, énergétique et environnementale.

Le président a rappelé que la France évolue dans un contexte de tensions logistiques et de recomposition du commerce mondial, marqué par le retour des politiques tarifaires et la fragilisation des chaînes d’approvisionnement.

Il a salué la modernisation des ports français, « véritables champions du fret » et rappelé l’importance de l’électrification des quais, du développement de la multimodalité ferroviaire et fluviale pour renforcer la compétitivité nationale. Il a évoqué la réunification de la vallée de la Seine et celle du sillon rhodanien, leviers d’une meilleure connexion entre les ports de Haropa et de Marseille et de la souveraineté commerciale française.

Enfin, Emmanuel Macron a réaffirmé que la souveraineté stratégique et militaire demeure le garant de l’indépendance nationale. Il a appelé à renforcer la coopération internationale et la régulation des flux maritimes, tout en confirmant que la France continuerait de se positionner comme une grande puissance maritime capable d’allier sécurité, innovation et durabilité.

 

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Édouard Louis-Dreyfus a souligné que la disparition des 90 millions d’euros initialement fléchés vers la décarbonation maritime suscite une forte incompréhension au sein de la filière. Annoncés en mai lors du Comité interministériel de la mer (Cimer), ces crédits issus du marché européen du carbone (ETS) n’apparaissent plus dans le budget 2026. Il rappelle que la stabilité et la visibilité des politiques publiques sont essentielles pour permettre aux armateurs d’investir dans la transition énergétique, notamment pour les petites entreprises dont chaque navire représente un engagement financier majeur.

Il alerte également sur la remise en question du système de taxe au tonnage et des exonérations de charges, instaurés pour garantir cette stabilité de long terme. Selon lui, la confiance dans la continuité du cadre fiscal et réglementaire conditionne directement la croissance et l’investissement. La France étant l’un des pays les plus avancés en matière de décarbonation maritime, l’absence de fléchage des recettes ETS vers ce secteur est jugée incohérente.

 

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Rodolphe Saadé a affirmé que la puissance maritime n’est plus une option mais un impératif stratégique. Dans un contexte de retour du politique dans l’économie et de montée des rapports de force commerciaux, il a souligné que la France maritime est solide, s’appuyant sur des ports performants, une filière unie, des armateurs d’envergure mondiale, des écoles d’excellence et une pêche garante de la souveraineté alimentaire.

Il a rappelé l’engagement de CMA CGM en faveur du pavillon français avec de nouveaux navires immatriculés en France et la création d’emplois pour les marins. Sur le plan fiscal, il a mis en garde contre toute remise en cause de la taxe au tonnage, estimant qu’il ne s’agit pas d’un privilège mais d’un standard international garantissant la compétitivité du pavillon. Il a également indiqué que la fiscalité ne peut pas tout, rappelant que le groupe a versé 500 millions d’euros au titre de la contribution exceptionnelle sur les profits et que seule une stratégie fondée sur l’investissement, la confiance et l’innovation permettra à la France de maintenir sa place parmi les grandes puissances maritimes.

 

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Participants :

  • Laurent Devulder, directeur général du port de Boulogne-Calais
  • Sandrine Gourlet, présidente de La Rochelle Ports Center
  • Francis Grimaud, président de l’Union maritime et portuaire de France (UMPF)
  • Saïd Omar Oili, sénateur de Mayotte
  • Christine Rosso, directrice du Ports de la rade de Toulon

 

Francis Grimaud souligne l’efficacité du partenariat public-privé dans les ports. Il rappelle que les entreprises des Unions maritimes étaient autrefois perçues comme de simples usagers, puis comme des clients et exprime le souhait qu’elles soient désormais reconnues comme de véritables partenaires du port. Ces entreprises réalisent aujourd’hui des investissements conjoints avec les autorités portuaires et souhaitent, à ce titre, être davantage associées à la gouvernance des ports, notamment par une participation renforcée aux conseils de surveillance, dans un esprit de confiance réciproque.

Les Unions maritimes et portuaires appellent également à une simplification des procédures d’aménagement du foncier et à ce que ces espaces stratégiques soient réservés aux activités logistiques ou génératrices de flux maritime.

 

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Participants :

  • Hervé Martel, président du directoire du grand port maritime de Marseille
  • Benoit Rochet, président du directoire d’Haropa Port

 

Benoît Rochet indique que la menace et l’application de nouveaux droits de douane depuis un an ont entraîné un mouvement massif de stockage de marchandises. Une part importante des flux entre la France et les États-Unis transite par Haropa Port, notamment les hydrocarbures en première origine. Il précise que pour quatre conteneurs exportés, un seul est importé des États-Unis et que les vins et spiritueux représentent près d’un tiers des marchandises transportées via le port. Pour les produits à haute valeur ajoutée, l’impact des droits de douane sur les consommateurs américains reste limité, les exportateurs ayant ajusté leurs marges pour maintenir des tarifs constants. Il souligne toutefois l’incertitude sur la pérennité de ces mesures et anticipe une possible baisse des échanges. Il rappelle enfin qu’Haropa est le seul port d’axe et qu’aucun grand port ne peut être performant sans un arrimage solide à son hinterland.

 Hervé Martel observe une hausse des volumes liée à la réorganisation des alliances maritimes et annonce le développement d’un nouveau corridor Inde–Proche-Orient–Europe de l’Ouest. Face aux bouleversements géopolitiques, le port mise sur la diversification des axes logistiques pour concurrencer les routes de la soie, tout en travaillant avec d’autres grands ports, notamment Singapour, afin de proposer les chaînes d’acheminement les plus décarbonées.

Les deux ports soulignent l’importance des investissements à long terme qui exigent un environnement stable. Chacun prévoit un milliard d’euros supplémentaires d’investissements dans le cadre de ses projets stratégiques 2026-2030. A Marseille, les projets prioritaires concerneront le développement de Fos 3XL et de Graveleau, l’aménagement des terminaux pour favoriser le report modal et la mise à disposition de nouveaux espaces logistique, dont 100 000 à 120 000 m² de foncier à Distriport 2 destinés à accueillir de nouveaux entrepôts.

 

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Catherine Chabaud a clôturé la première journée des Assises de l’économie de la mer à La Rochelle par un discours de continuité et d’apaisement. Nommée le 12 octobre au sein du gouvernement Lecornu 2, elle a affirmé vouloir faire de la mer une priorité politique et ne plus la reléguer aux marges des arbitrages ministériels.

Ancienne navigatrice et ancienne députée européenne, elle a défendu une vision fondée sur la planification de la transition, qu’il s’agisse du transport, du tourisme ou de la pêche.

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Participants :

  • Philippe Berterottière, directeur général, GTT, vice-président du Gican et président du comité stratégique de filière des industries de la mer
  • Christophe Chauviere, senior vice-président marine et offshore, Bureau Veritas
  • Laurent Martens, délégué général d’Armateurs de France
  • Etienne Melliani, directeur général de DFDS France

 

Laurent Martens a souligné l’importance de la démarche collective inédite engagée avec la signature du Plan stratégique de décarbonation du maritime (PSDM) par le GICAN, Armateurs de France et l’Union des Ports de France, y voyant une étape majeure pour transformer durablement le secteur face aux défis environnementaux et a insisté sur le retour du fléchage des recettes du système ETS vers la décarbonation maritime.

Philippe Berterottiere a insisté sur la nécessité de renforcer la souveraineté industrielle européenne face à la concurrence internationale, pour que transition écologique rime avec compétitivité. Il a ajouté que les pouvoirs publics doivent maintenir le cap d’une transition énergétique ambitieuse et continue, pour donner de la visibilité aux entreprises qui innovent dans l’éolien en mer, le naval “vert” ou les nouvelles propulsions.

 

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Participants : 

  • Eric Banel, directeur général des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture
  • Henri Le Gouis, directeur général Commission de Transport International de GEODIS
  • Jérôme Vedrenne, directeur de Crain Technologies
  • Lise Detrimont, déléguée générale de Wind Ship
  • Matthias De Christen, directeur général d’Incidence sails
  • Nils Joyeux, président de Zéphyr & Borée et directeur général de Windcoop
  • Vianney Vautier, directeur des opérations d’Orient Express Sailing Yachts

 

Éric Banel considère que le report d’un an de la décision de l’OMI (Organisation maritime internationale) ne remet pas en cause les objectifs de décarbonation et qu’il constitue une opportunité pour consolider la position française et les outils de mesure.

Lise Detrimont indique que le report des négociations à l’OMI retarde la mise en place d’un cadre pour la décarbonation mais note que l’énergie vélique est désormais intégrée dans les mécanismes de calcul. Elle précise que, bien qu’aujourd’hui seuls 86 navires soient équipés de système vélique, la dynamique est très positive avec un doublement des carnets de commande et une diversification dans les segments de flotte équipés.

Henri Le Gouis estime qu’indépendamment de l’évolution des normes environnementales et contraintes, les chargeurs sont dans une dynamique de recherche de solutions décarbonées. En ce sens, ils sont prêts à absorber un léger surcoût pour des solutions bas carbone à condition que le prix reste raisonnable grâce aux effets d’échelle.

Il souligne que le transit time est aussi un facteur à prendre en considération : le vélique doit être positionné sur certaines routes comme le transatlantique mais pourrait aussi permettre de gagner du temps en passant par les ports secondaires moins congestionnés que les grands ports.

Il considère enfin que le vélique doit être intégré à la supply chain des grands groupes, au-delà des trafics de niche à haute valeur ajoutée, dès que l’offre de transport est lisible et prévisible.

 

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Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont contribué à la réussite des 20 ans de ces Assises.

Les équipes de TLF Overseas vous donnent rendez-vous l’année prochaine à Montpellier pour une nouvelle édition !

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