Alléger la fiscalité du TRM : une urgence pour la compétitivité de la chaine logistique française
L’Union TLF dévoile sa contribution pour l’atelier de la conférence « Ambition France Transport » dédié au financement des infrastructures. Elle rappelle les raisons pour lesquelles il est urgent d’alléger la fiscalité pesant sur le transport routier de marchandises.
- Le TRM français est structurellement en fragilité financière, avec une marge moyenne sectorielle de seulement 2 à 3 %, parmi les plus basses de l’économie française et de loin la plus faible d’Europe ; et avec un important déficit de compétitivité à l’égard des concurrents européens. Aussi, tout alourdissement de la fiscalité accroîtrait les défaillances du secteur au profit des camions étrangers.
- En sus des innombrables taxes de productions communes à l’ensemble des secteurs, les transporteurs routiers de marchandises supportent déjà une fiscalité complémentaire, propre au secteur, atteignant 4 milliards d’euros. Le poids du TRM dans la fiscalité de la route (11 %) s’avère déjà près de 2 fois supérieur à son poids dans la circulation nationale (6 %).
- Des alourdissements fiscaux sont d’ores et déjà prévues sur le TRM :
- À l’échelon européen, avec l’application du système d’échange de quotas d’émission pour les carburants routiers (SEQE 2 ; ETS 2) en 2027 ;
- A l’échelon national, avec le risque de la suppression progressive du remboursement partiel de la TICPE. La France deviendrait le pays avec l’accise sur le gazole professionnel la plus élevée d’Europe.
- À l’échelon régional, avec les « écotaxes » de la région Grand Est et de la Collectivité européenne d’Alsace attendues pour 2027.
Dans ce contexte, l’Union TLF s’oppose fermement à toute nouvelle hausse de charge qui s’imposerait sur les transporteurs français. Elle défend par ailleurs au sein de l’atelier 4 des propositions pour encourager la décarbonation et l’intermodalité du transport de marchandises et la décarbonation du transport routier.

