NOTE ÉCONOMIQUE : Indicateurs avancés des transports de fret n°2
Voilà un an et démi que le climat des affaires français se détériore. Depuis 4 mois, il fleurte avec sa moyenne de longue période. La situation nationale n’est donc ni bonne ni, pour l’heure, foncièrement mauvaise.
La situation des transports routiers de marchandises est pour sa part plus nettement dégradée. Les facteurs de la demande de transports sont mal orientés :
- En juin, la consommation des ménages en biens s’est repliée de 4,5 % sur un an (en volume). Si la baisse du segment alimentaire se modère, elle reste néanmoins prononcée : – 7,2 %, contre -10 % en avril-mai. Le point bas semble dépassé.
- La production industrielle, malgré les signes d’une réindustrialisation nationale naissante, s’avère stable sur un an (-0,2 % en juin). Les disparités sectorielles sont notables : +10 % pour les matériels de transports et -11 % pour le segment bois-papier-imprimerie
- Les conteneurs importés reculent encore relativement à l’année précédente (-12 % au 2e trimestre pour Haropa Port). Le rythme baissier ralentit néanmoins (-2,2 % en juillet).
Les anticipations de demande formulées par les dirigeants du TRM restent ainsi moroses. Elles évoluent sous leur moyenne de long terme depuis 10 mois ; et n’ont jamais été aussi basses depuis 2013, hors période Covid.