Témoignage de Olivier Thouard, Président de la Commission Affaires européennes et internationales de TLF Overseas

« Nous devons nous assurer que les chaînes logistiques seront prêtes au 1er janvier »
Olivier Thouard était l’invité de l’édito de notre Newsletter du 10 décembre 2021, découvrez son témoignage.
« Nos entreprises et nos clients ont vécu, à cause du Brexit, un début d’année très chaotique. D’après la French Chamber of Great Britain, 76 % des entreprises ont connu cette année des retards de livraison allant de quelques jours à plusieurs semaines.
Nous aurions tort, malheureusement, de croire que cette situation critique est derrière nous. Bien au contraire, nous n’en sommes qu’aux prémices !
Car, si du côté européen, nous avons appliqué nos réglementations et mis en place les contrôles depuis le 1er janvier dernier, ce n’est toujours pas le cas du côté de la Grande-Bretagne.
Depuis près d’un an, il est obligatoire de réaliser une pré-déclaration britannique avant d’y envoyer de la marchandise, mais l’absence de moyens et de lieux disponibles a rendu les contrôles de conformité impossibles.
Il est clair aujourd’hui qu’une part non négligeable des marchandises traverse la frontière sans avoir préalablement réalisé ces formalités.
Afin de mettre 100 % du flux sous contrôle, la Grande-Bretagne a décidé de rendre obligatoire l’utilisation du GVMS (Goods Vehicle Movement Service), dès le 1er Janvier 2022, pour y déposer toutes les formalités britanniques avant la traversée, dans les deux sens.
Ceux qui n’auront pas obtenu un GMR actif (Goods Movement Reference), à scanner avant l’embarquement, ne seront plus autorisés à traverser.
Le risque consécutif à cette décision est d’ores et déjà identifié : peu d’entreprises de transport ont fait la démarche de s’enregistrer au GVMS et les Britanniques estiment que 75% des PME du transport concernées n’ont pas compris leurs nouvelles obligations.
De plus, il faudra également tenir compte, au 1er janvier 2022 des nouvelles pré-déclarations pour certaines marchandises sanitaires et phytosanitaires, et, à compter du 1er Juillet 2022, de l’exigence de certificats sanitaires européens d’exportation.
Face à ces nouvelles contraintes et à l’impréparation constatée, il est indispensable que l’ensemble de notre filière se mobilise dès aujourd’hui pour être au rendez-vous et en mesure d’assurer la continuité des chaînes logistiques. »
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