Conjoncture TRM : commentaire de la publication trimestrielle du SDES
On redoutait une récession de l’économie française en ce début d’année. Les chiffres de l’Insee ont finalement rassuré : la France s’en sort avec une croissance du PIB encore positive au 1er semestre.
Dans le TRM, c’est un autre son de cloche. Subissant le décrochage de la consommation nationale en biens, le secteur est tombé en récession.
Selon les chiffres publiés ce matin par le ministère des Transports, l’activité du secteur s’est repliée de 6,4 % au 2e trimestre 2023 relativement au trimestre précédent.
Les transports en compte propre (- 9,7 %) s’avèrent plus impactés que ceux pour compte d’autrui (- 5,9 %).
Avec seulement 39,9 milliards de tonnes-kilomètres, le volume trimestriel du fret routier tombe ainsi sous le niveau de l’an dernier… et même sous son niveau d’avant crise sanitaire (-4,6 % relativement au T2 2019) !
En juillet, 39 % des dirigeants du TRM ont déploré un manque de demande. C’est 16 points de plus qu’en juillet 2022.
Alors qu’ils avaient beaucoup recruté en 2021 et 2022, leurs entreprises ont perdu 1 % de leurs effectifs salariés au 2e trimestre. C’est 4 400 postes en moins !
Les défaillances des transports et entreposage augmentent plus vite que dans le reste de l’économie. Elles ont atteint en juillet-août un seuil observé qu’à 3 reprises au cours des 20 dernières années.
Dans le TRM, les défaillances du 2e trimestre sont en hausse de 20 % sur un an, avec 415 entreprises et plus de 3 100 salariés concernés.
