L’Union TLF réagit à la déclaration du Premier ministre Gabriel Attal au sujet du bonus-malus de l’assurance-chômage
« Non, le bonus-malus n’a pas « responsabilisé » les entreprises mais a fortement augmenté la complexité administrative de la gestion RH ». L’Union TLF réagit à la déclaration du Premier ministre Gabriel Attal au sujet du bonus-malus de l’assurance-chômage.
Dans une déclaration récente, le Premier ministre Gabriel Attal a affirmé que « les études montrent que (le système de bonus-malus) responsabilise les entreprises » des sept secteurs concernés (dont le transport et l’entreposage). L’Union TLF conteste fermement cette assertion.
De quelles “études” parle le Premier ministre ? La seule étude publique connue à date est celle de la Dares qui, elle-même, a précisé que son rapport était « à considérer avec prudence. Il ne constitue pas une évaluation en tant que telle du dispositif. »
Pourquoi il n’est pas possible d’affirmer que le bonus-malus a un effet positif ? Parce que la durée du contrat de travail dépend de multiples facteurs, pour la plupart exogènes à l’employeur : saisonnalité de l’activité, conjoncture économique, marché du travail, comportement du salarié…
« Plutôt que sur des études non-concluantes, le Gouvernement ferait mieux de s’appuyer sur l’avis, à la fois, des partenaires sociaux et celui des acteurs économiques qui expérimentent le dispositif depuis trois ans ! » s’indigne Eric Hémar, Président de l’Union TLF.
A l’instar du protocole d’accord interprofessionnel du 10 novembre 2023, l’Union TLF appelle à :
- Cibler réellement le bonus-malus contre les contrats courts en excluant tous les contrats supérieurs à un mois ;
- Exclure les ruptures non imputables à l’employeur ;
- Axer le bonus-malus sur une comparaison d’activités homogènes.
Consultez les propositions de l’Union TLF sur le bonus-malus
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