Réaction de l’Union TLF à la position de la France sur la proposition européenne de verdissement de flottes
L’Union TLF prend acte de la position de la France communiquée au Conseil de l’Union européenne le 2 décembre dans la perspective du règlement européen de verdissement des flottes de transport de marchandises.
Un prérequis indispensable : le dialogue avec les acteurs économiques
Pour réussir la décarbonation de la chaine logistique, il est indispensable que les pouvoirs publics, à l’échelle française comme européenne, s’appuient sur les réalités opérationnelles des acteurs économiques. Ce sont eux qui, sur le terrain, font la transition.
L’Union TLF regrette avoir ainsi découvert la position de la France par voie de presse. Elle appelle à l’organisation d’une véritable concertation avec l’ensemble des parties prenantes pour définir la position française dans les prochaines étapes du débat européen.
Verdissement des flottes : un imbroglio qui devient incompréhensible pour les acteurs de la chaine logistique
La décarbonation du transport routier de marchandises est en cours. Mais l’Union TLF alerte sur l’accumulation de strates de réglementation européennes, nationales et locales. Cette sur-règlementation devient un frein plutôt qu’un accélérateur de cette transition.
En effet, les transporteurs se retrouvent aujourd’hui face à un patchwork de textes réglementaires en cours d’adoption ou de révision, parmi lesquels :
- Une taxe française sur le verdissement des flottes qui date de moins d’un an ;
- Un avenir des Zones à Faibles Émissions (ZFE) suspendu à une loi dite “de simplification de la vie économique” dont l’issue a été repoussée à de nombreuses reprises ;
- Un mécanisme de quotas carbone ETS 2 annoncé pour 2027, puis pour 2028, mais qui n’est pas encore transposé en France ;
- Le développement d’écotaxes locales ;
- Une révision probable à venir du règlement CO2 pour les poids lourds comme du règlement AFIR pour les infrastructures de recharge.
Dans ce contexte, l’Union TLF plaide pour que toute nouvelle proposition européenne soit élaborée à l’issue d’un dialogue structuré avec les acteurs de la filière, afin de définir une réglementation claire et cohérente, des trajectoires réalistes, une disponibilité garantie des infrastructures nécessaires et des incitations harmonisées permettant de sécuriser les investissements déjà consentis et à venir.

« L’Union TLF appelle à la vigilance de la France et des États-membres sur ce nouveau projet de réglementation. Les transporteurs de marchandises ont besoin d’un cap clair, lisible et stable pour avancer dans leur décarbonation. Travaillons d’abord à réussir les objectifs déjà fixés, notamment pour le déploiement des bornes de recharge. Mais n’empilons pas des normes sans cohérence et déconnectées de la réalité industrielle et opérationnelle. »
Jean-Thomas Schmitt, Président de l’Union TLF
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